Des questions concernant l’hypnose ?

L’hypnose véhicule beaucoup de craintes et d’idées reçues, voici quelques réponses aux questions que vous vous posez peut être…

En hypnose, on est soumis à la volonté de l’hypnotiseur

Cette idée est véhiculée par l’hypnose de cabaret (« dormez je le veux »), bien éloignée de l’hypnose utilisée en thérapie. Ainsi, le thérapeute ne peut pas de manière autoritaire vous débarrasser de vos symptômes ou de vos mauvaises habitudes contre votre gré. L’hypnose est utilisée pour vous accompagner sur cette voie, pour renforcer votre volonté ou libérer des ressources psychiques internes. Les paroles du thérapeute vous aident à entrer en transe hypnotique, mais elles ne vous contraignent pas à y entrer si vous ne le souhaitez pas. Le patient ne subit pas l’hypnose et peut interrompre la séance à tout moment. Vous restez le principal acteur de la thérapie.

En hypnose, on peut me contraindre à révéler des secrets

De nombreuses personnes pensent que l’hypnose consiste essentiellement à faire parler les patients pendant qu’ils « dorment » pour révéler la cause inconsciente de leurs tourments.

Nul n’est obligé de révéler ce qu’il ne souhaite pas divulguer, en revanche le patient peut découvrir la liberté de pouvoir exprimer des choses qu’il n’arrivait pas à dire. Personnellement, il est très rare que je demande aux patients de parler sous hypnose.

L’hypnose est un sommeil particulier

L’hypnose n’est pas un sommeil. Il existe plusieurs types de transes, des transes légères et des transes profondes. La plupart du temps, la transe reste légère,  le patient est entièrement conscient des mots prononcés par le thérapeute et peut suivre la totalité de la séance. Il n’est pas totalement « déconnecté », ce qui lui permet de contrôler la séance et de ne pas s’en remettre à un « gourou » qui saurait mieux que lui ce dont il a besoin.  Le vécu de la transe est très variable d’une personne à l’autre et dépend de la capacité du patient à « lâcher prise » et de la qualité de la relation de confiance établie avec le thérapeute. Le résultat thérapeutique n’est pas proportionnel à la profondeur de la transe.

Ainsi, lors des interventions chirurgicales sous hypnose, contrairement aux croyances reçues, le patient n’est pas dans un état extrêmement profond, il est simplement dissocié et plongé dans une rêverie, par exemple une promenade en foret ou dans la pratique de son activité favorite, voire l’exploration d’un bon souvenir, ce qui permet de le couper des sensations douloureuses.

Les séances sont très éprouvantes et spectaculaires

L’hypnose permet de revisiter certains événements traumatiques (accidents, deuils, etc.) non pas en s’immergeant dans la douleur de l’événement, mais au contraire en prenant de la distance.

Il peut arriver que des émotions bloquées se libèrent et s’expriment, mais la plupart du temps cela est plutôt vécu comme une libération d’un poids beaucoup trop lourd. L’hypnose est comme le thé, il y a ce qui se passe pendant la séance et le plus gros du travail intervient dans l’après-coup de la séance, c’est la phase de « digestion » ou « d’infusion » pendant laquelle le patient remet tous les éléments en perspective pour mieux pouvoir les intégrer.